Psaume 34, 6
Ceux qui ont regardé vers le Seigneur sont radieux, et leur visage n’a plus à rougir.
Romains 12, 12
Soyez joyeux dans l’espérance, patients dans la détresse, persévérants dans la prière.
Alors que se profile une première étape de déconfinement, et que pèse de plus en plus sur chacun de nous cette crise et ses conséquences, l’exhortation de Paul aux Romains et la promesse du psaume sont un éclat de lumière qui nous fait du bien. Être patients dans la détresse, nous apprenons à le vivre, au moins un peu, sans doute bien malgré nous. Paul sait de quoi il parle, lui qui a connu la maladie, les menaces, les persécutions, la prison… Cette patience, c’est apprendre à se confier en Dieu, à tout remettre entre ses mains.
En ces temps de vie ralentie, nous pouvons retrouver le temps de nous tourner vers le Seigneur, de vivre des moments de communion avec lui et de lui parler. Prier, c’est être dans l’intimité du Père et déposer nos fardeaux, nos soucis, nos craintes, nos inquiétudes. Mais aussi prier pour ceux qui nous entourent, pour le monde, sa situation, ses difficultés. Ce temps est un temps que nous pouvons mettre ou remettre à profit pour apprendre ou réapprendre une vie de prière intense, profonde, la persévérance dans la prière. Car Dieu répond.
La troisième exhortation de l’apôtre, c’est être joyeux dans l’espérance. La situation actuelle, les crises multiples auxquelles nous sommes confrontés n’incitent certes pas à la joie et à l’espérance. Et pourtant, le message de la croix et de la résurrection, qui est au cœur de l’Évangile et du message chrétien, nous dit la victoire du Christ sur toutes les formes de mort, sur les peurs. Ce message fonde notre espérance et nous donne une forte raison d’être joyeux dans cette espérance. Car notre vie, notre destinée sont entre les mains de Dieu qui nous aime. La résurrection est une puissance de vie qui nous donne la force d’affronter les crises dans la confiance en Dieu. Être joyeux dans l’espérance, ce n’est pas ignorer les difficultés, ou les souffrances de ceux qui sont malades ou confrontés au chômage et aux difficultés de toutes sortes, mais c’est témoigner de la confiance au Seigneur qui nous permet de nous tourner vers le prochain et de lui manifester l’amour de Dieu, la compassion et la présence de Dieu. Pour l’inviter à tourner lui aussi son regard vers le Seigneur, et avancer dans la confiance.
Nous pouvons faire nôtre et partager cette prière de Huub Osterhuis : « Seigneur, tu nous donnes ta lumière. Tu as voulu notre naissance. Tu nous as créés non pour la mort, mais pour que, de tout notre cœur, nous vivions tournés vers toi, dans la confiance et dans l’espérance. »
Pour la lecture suivie de la Bible cette semaine :
Mercredi 28 : Daniel 6, 1-29 Dimanche 2 : Psaume 45
Jeudi 29 : Daniel 7, 1-15 Lundi 3 : Daniel 9, 1-19
Vendredi 30 : Daniel 7, 16-28 Mardi 4 : Daniel 9, 20-27
Samedi 1er mai : Daniel 8, 1-27
Pensons dans notre prière
- aux acteurs de la santé, en particulier aux personnels soignants
- aux malades, à leurs familles, et aux personnes en deuil
- aux responsables politiques, économiques, sociaux, culturels
- aux salariés, en particulier ceux des commerces dits « non essentiels »
- aux familles en difficultés, et en particulier celles où règne la violence
- à nos voisins
Pensons aussi à l’Argentine, à l’Équateur, au Mali, à l’Afrique du Sud, à la Somalie, à Djibouti, aux Philippines, à l’Inde, à Mayotte